Le gouvernement nous a pris de vitesse !...et un samedi ! Cette nuit a paru un décret autorisant, sous certaines conditions sanitaires, la reprise des cérémonies religieuses. Son application est immédiate. Cela signifie que, dès ce samedi 23 mai, nous est ouvert le droit de célébrer à nouveau l’eucharistie dans nos églises avec une assemblée. Nous attendions ce jour. Nous nous en réjouissons tous.
... Le décret qui vient de paraitre renforce certaines règles sanitaires :
« Toute personne de onze ans ou plus qui accède ou demeure dans ces établissements porte un masque de protection répondant aux caractéristiques techniques fixées par l'arrêté conjoint des ministres chargés de la santé et du budget mentionné au K bis de l'article 278-0 bis du code général des impôts. L'obligation du port du masque ne fait pas obstacle à ce que celui-ci soit momentanément retiré pour l'accomplissement des rites qui le nécessitent.
Cela signifie que les personnes de plus de onze ans qui ne portent pas de masque ne peuvent être admises à la célébration. Un masque à usage unique peut leur être donné par la paroisse si elle en dispose. Nous devons être rigoureux dans le respect de cette obligation.
Les rites qui nécessitent de retirer momentanément le masque : les lectures (pour le lecteur !), les prises de parole du célébrant, le rite de communion, les chants (qui resteront limités).
« Le gestionnaire du lieu de culte s'assure à tout moment, et en particulier lors de l'entrée et de la sortie de l'édifice, du respect des dispositions mentionnées au présent III.
Cela signifie la présence d’une personne ou mieux d’une équipe :
+ pour assurer l’accueil, inviter à se laver les mains avec un gel hydroalcoolique (la paroisse doit donc en disposer), s’assurer du port du masque, donner des indications sur les places à occuper dans l’église…
+ pour accompagner la sortie (se laver à nouveau les mains, éviter les regroupements prolongés…)
« Le préfet de département peut, après mise en demeure restée sans suite, interdire l'accueil du public dans les établissements de culte si les conditions de leur organisation ainsi que les contrôles mis en place ne sont pas de nature à garantir le respect des dispositions mentionnées au présent III. »
Cela signifie que nous ne devons pas nous précipiter inconsidérément. « La recommandation du gouvernement reste de ne commencer les assemblées liturgiques qu’à partir du 2 juin. Ce n’est que la semaine prochaine en effet que les premiers effets du déconfinement en terme de contagion pourront être constatés » (Lettre du président de la CEF). Nous engageons notre responsabilité.
Si nous nous sommes déjà organisés pour pouvoir respecter l’ensemble des mesures sanitaires, alors nous pouvons célébrer à l’église dès aujourd’hui avec une assemblée. Ce sera sans doute l’exception. Ne prenons pas le risque de reprendre dans de mauvaises conditions. Il y a des attentes, des impatiences. Il y aussi des peurs !
Sans doute, la plupart d’entre nous, nous aurons besoin d’un délai pour choisir définitivement les églises où nous allons célébrer, les aménager et les équiper, nous assurer de collaborations, informer. Je préconise donc une reprise de nos assemblées le samedi 30 mai. Mettons à profit la semaine qui vient pour nous organiser et pouvoir célébrer en toute sécurité les messes de la Pentecôte.
Pour ce dimanche, il est toujours possible de célébrer dans un lieu privé, avec un groupe limité à 10 personnes, comme certains l’ont fait dimanche dernier.
La situation présente sollicite nos facultés d’adaptation ! Merci de le comprendre. Peut-être serai-je amené à vous apporter dans la semaine de nouvelles précisions. Je vous souhaite un bon dimanche et un beau chemin vers Pentecôte, souffle de naissance et de renouveau pour notre Église.
Très cordialement.
+ Bruno Grua