Le pape François nous exhorte de dépasser nos hontes du péché en allant nous confesser
Voilà alors pourquoi il ne suffit pas de demander pardon au Seigneur dans son propre esprit et dans son cœur, mais il est nécessaire de confesser humblement et avec confiance ses propres péchés au ministre de l’Église. Dans la célébration de ce sacrement, le prêtre ne représente pas seulement Dieu, mais toute la communauté, qui se reconnaît dans la fragilité de chacun de ses membres, qui écoute avec émotion son repentir, qui se réconcilie avec lui, qui le réconforte et l’accompagne sur le chemin de conversion et de maturation humaine et chrétienne. Quelqu’un peut dire : je ne me confesse qu’à Dieu. Oui, tu peux dire à Dieu « pardonne-moi », et dire tes péchés, mais nos péchés sont aussi contre nos frères, contre l’Église. C’est pourquoi il est nécessaire de demander pardon à l’Église, à nos frères, en la personne du prêtre. « Mais père, j’ai honte... ». La honte aussi est une bonne chose, il est bon d’avoir un peu honte, car avoir honte est salutaire. Quand une personne n’a pas honte, dans mon pays nous disons qu’elle est « sans vergogne » : une « sin verguenza ». Mais la honte aussi fait du bien, parce qu’elle nous rend plus humbles, et le prêtre reçoit avec amour et avec tendresse cette confession et, au nom de Dieu, il pardonne. Également du point de vue humain, pour se libérer, il est bon de parler avec son frère et de dire au prêtre ces choses, qui sont si lourdes dans mon cœur. Et la personne sent qu’elle se libère devant Dieu, avec l’Église, avec son frère. Il ne faut pas avoir peur de la confession! Quand quelqu’un fait la queue pour se confesser, il ressent toutes ces choses, même la honte, mais ensuite quand la confession se termine, il sort libre, grand, beau, pardonné, blanc, heureux. C’est ce qui est beau dans la confession ! Je voudrais vous demander — mais ne le dites pas à haute voix, que chacun se réponde dans son cœur: quand t’es-tu confessé, quand t’es-tu confessée pour la dernière fois ? Que chacun y pense... Cela fait deux jours, deux semaines, deux ans, vingt ans, quarante ans ? Que chacun fasse le compte, mais que chacun se dise : quand est-ce que je me suis confessé la dernière fois ? Et si beaucoup de temps s’est écoulé, ne perds pas un jour de plus, va, le prêtre sera bon. Jésus est là, et Jésus est plus bon que les prêtres, Jésus te reçoit, il te reçoit avec tant d’amour. Sois courageux et va te confesser !